Phare d’eau

Format 148 x 210 mm, 140 pages en noir & blanc.

 » Écrire ne défait nulle emprise. Envie d’être pourtant, comme le rappelle l’ange dit « gardien » et frémissant d’une jouissance
longtemps tenue sous la peau. Face à la sensation d’être rien, un corps prend la parole. Et ce, au nom d’un manque de père caché derrière une mère nourrissante bien en chair devenue dévorante et lumineuse mater. Ce qui ne peut que sourdement la déprimer. Quant à celui qui suit, son moi désormais troué se réalise sur le plan du fantasme qui au besoin ouvre à la création, à l’intellectualisation, à la déviance ou au suicide. Mémoire de la chair du corps du père presque absent, mémoire du corps de mère dissous. Celui des amantes engendre des doubles. Désiré, un tel sujet révèle l’objet perdu, le représente. Retour à une mère vivante revendiquant une jouissance dont elle s’est privée.
Le fils s’entend dire oui mais le non est à l’intérieur. L’analyse logique n’a pas de prise. Trous de silence, interdits, dans le discours où le «ma» ment. Comment rejouer le deux ? Le masculin s’étonne devant le féminin. L’inverse est vrai aussi. Est-ce là brouiller les pistes ? « 

Un commentaire

  1. Avec le recueil « Phare d’eau », Jean-Paul Gavard-Perret, soulève des voiles (dévoile) par une écriture originale où l’intime, avec ou sans ailes (elles), s’affranchit des normes et propose une manière d’entendre autrement les mots que dans leurs usages habituels.
    « Phares d’eau » ne serait-il pas une manière pour le poète fin prosateur de s’alléger de ses propres fardeaux ?
    En utilisant mots et fractions de mots, J-P. Gavard-Perret permet aux mots de passer de l’état de chrysalide à celui de papillon. Il nous entraine par les mots à extirper les maux, et son langage libéré métamorphose le lecteur dans des jardins secrets (là où se crée) une aventure parlante qui loin de nous horrifier, nous aurifie. Il nous invite à lire et à siroter chaque texte dans tous leurs sens possibles pour un voyage ludique en décryptant son monde à nul autre pareil. Dans ce recueil, l’auteur n’hésite pas à soulever la poussière des questions existentielles comme amusé (âme usée) de sa propre inspiration de mots que l’on triture, friture, culbute, renverse et paillarde sans « inter-dits ». A lire et à relire sans modération !

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