Autopsie d’une Algérie jamais en paix

Kacem Madani

Kacem Madani fait partie de ces universitaires algériens qui ont quitté leur pays au lendemain de la légalisation anticonstitutionnelle par Chadli Bendjedid des partis islamistes comme le FIS pour échapper à une chape de plomb dont il a voulu extraire ses enfants.
Professeur de Physique pendant plus de quarante ans, en Algérie puis en France, c’est en scientifique affirmé, en pédagogue averti, en universaliste convaincu et en perpétuel révolté qu’il dissèque et analyse, à la fois avec sérieux, pertinence et facétie, les extravagances politico-sociales d’un monde à la dérive pour alerter sur la bêtise humaine qui gangrène nos sociétés prétendument évoluées ; avec, en ligne de mire, ces incartades relationnelles entre l’Algérie et la France d’en haut qui prennent des allures de « je t’aime… pas, moi
non plus » révoltants et antithétiques des espérances du citoyen d’en bas. À ce propos, l’auteur ose clamer haut et fort ce que la majorité d’Algériens – et certainement de Français aussi – pense tout bas : il est temps de tourner la page de la sale guerre pour amorcer des relations amicales profitables aux deux pays afin d’écrire enfin les plus beaux chapitres de notre Histoire commune. Le devoir de
mémoire est nécessaire, mais les impératifs du futur se doivent d’être nettement plus prometteurs, plus généreux, plus humains.