Peintres juifs au Musée d’art de Constantza

Geta Deleanu

« L’ouvrage de Geta Deleanu guide le lecteur vers la connaissance et la compréhension d’un univers particulier, conçu dans le souci de composer la spécificité du thème abordé. Peut-être de manière plus
évidente que chez les peintres d’autres ethnies, la relation entre l’existence et l’aspiration revêt un symbolisme particulier. Les descriptions que l’autrice fait de tableaux tels que “Plage à Dieppe” de Vermont et “Paysage à Balchik” de Margareta Sterian synthétisent les images dans un langage plastique articulé et expressif. Le livre est une tentative accomplie – et réussie – de construire une image significative et complexe à partir d’œuvres étudiées individuellement, une unité capable d’exprimer la réalité de diverses institutions. Bien qu’il s’agisse d’un ouvrage érudit, le texte est cursif et accessible, instructif bien sûr, présenté dans des tons chaleureux. “Peintres juifs au Musée d’art de Constantza” témoigne de l’attachement certain de l’autrice à l’art plastique, dont témoignent également des travaux antérieurs dans ce domaine. »


Nicolae Rotund

Les éternelles énigmes

Gheorghe Schwartz

Gheorghe Schwartz, diplômé en histoire et philosophie en même temps que prosateur, nous propose généreusement 199 courtes nouvelles – des évènements réalistes ou fantaisistes – qui représentent tout autant de leçons de vie à en tirer. Parfois tristes, souvent drôles, ces histoires nous captivent, nous étonnent, nous interpellent, mais elles offrent une lecture des plus agréables. Lecture sur laquelle l’auteur nous avertit d’une façon insolite :  » À déguster à petite dose ! « . Enfin, si vous pouvez vous abstenir, dirais-je.

Un Songe dans la Pierre

Marine Rose

« Marine Rose dans « Un songe dans la Pierre » fait surgir devant nos yeux des mots inapparents qui arviennent à réveiller des images, à soulever la métaphore, tout en n’en brisant pas le mystère. Ils maintiennent le poème dans la transparence auquel s’oppose le réel, plus opaque. Avec la poésie de Marine, nous entrons dans une bulle hors du temps, j’allais la décrire claire comme du cristal de roche, mais si je dois penser gemme, c’est la célestine que je dois évoquer, car la poésie éthérée qui nous
est donnée à lire ici est plus proche de cette pierre qu’on appelle également « pierre des anges ». Elle éveille le sentiment d’union avec l’univers, et c’est exactement là que Marine tente de nous conduire. »

Carmen Pennarun

Toussa pour ça suivie de Firmaman

Jean-Paul Gavard-Perret

Sous la férule encore floue du désir, apprendre l’anatomie mieux que l’alphabet. Se décline l’âme errante des êtres et des choses bien plus que la différence des lettres de ce qui sépare et unit. Soudain dans les herbes hautes, trèfle et bouton d’or – que le court vêtu permet d’effleurer facilement – s’effeuille facilement. Quant aux engagements futurs ils tiennent au verdict des pétales de la marguerite. Certains nomment cela le venin de la connaissance, d’autres, le serpent de la tentation. Ce n’est que l’histoire éternelle d’Eve et d’Adam et des archives de la création. Elles ne connaissent pas de musée mais prairie ou terrain vague – du moins lorsque c’est la saison du paradis sous les paumes et les palmes. C’est aussi ’entrée par effraction dans les fantasmes comme dans des draps d’un lit défait où s’enrouler semble enfin possible et où l’inconscient ignore les frontières.

La sirène de l’être suivie de Enfancia

Marine Rose

« Dans ce recueil le terme « sirène » qui contient en lui-même plusieurs significations m’a permis de jouer sur l’ambiguïté de l’être. La part de fascination que celui-ci inspire, mais aussi la crainte et la monstruosité que peut susciter un être qui n’est pas encore révélé à sa lumière, son mystère empreint de dualité, son obscurité. L’être humain est capable de tout, du pire comme du meilleur, l’être divin est un continent encore en partie inexploré, qui comporte les zones d’ombres de l’inconnu et ses dangers. En effet, l’être imparfait serait englouti par la révélation de la vérité pure de l’être.
D’autre part l’être, masqué souvent par des illusions, le voile de l’habitude, de pensées qui ne parviennent à s’émerveiller, est aussi ce cri d’alarme qui demeure en nous, l’origine de la nécessité de notre éveil. »