Le Père Ceslas-Marie raconte au visiteurs et pèlerins l’étonnante et tellement belle histoire du sanctuaire de Rocamadour qu’il le leur fait découvrir dans « toute sa splendeur ».
« En faisant un bond prodigieux de 30 000 ans en avant, on arrive au Ve siècle après Jésus-Christ. Que se passe-t-il ici au Ve siècle après Jésus-Christ ? Arrive, en ce lieu, un homme qu’on appelle un ermite. Savez-vous ce qu’est un ermite ? […] Un homme qui vit seul, tout à fait. Pourquoi vit-il seul, est-ce parce que c’est un misanthrope ? Non. Quel est alors le but de cette solitude ? […] C’est effectivement la recherche du Dieu dans la prière et la solitude. Cet ermite a un nom qui va vous dire quelque chose, du moins je l’espère, sinon cela veut dire que vous êtes fatigués. Il s’appelle Amadour, ça vous dit quelque chose ça, Amadour ? […] Roc-Amadour, vous l’avez bien deviné, il a donné son nom au lieu. »
Format livre de poche (11×18 cm), 80 pages, images en couleurs
« Les archives d’Elron ont été prises dans leur intégralité pour être étudiées, triées, les dessins ont été scannés pour être reproduits numériquement et imprimés. Nous n’avons pas cherché à séparer les dessins originaux ni à les classer par contenu visuel, mais à les conserver dans l’ordre choisi par l’artiste. Il est difficile d’établir une chronologie exacte, car Elron n’a pas mentionné de dates ou d’événements reliant ses dessins à l’axe du temps. Les dessins sont exécutés à la plume, au crayon, au stylo de couleur, à l’encre noire. J’ai également reproduit certains dessins photocopiés lorsque l’original était perdu ou n’existait pas dans les archives. Veuillez noter que nous ne trouverons pas dans les archives des dessins préparatoires à l’échelle pour les peintures à l’huile de la collection Elron. Cette étape n’existe pas dans l’œuvre de l’artiste, mais elle a été remplacée par une autre technique, tout aussi efficace, qui consiste à dessiner avec de craies de couleur sur un fond noir. »
Format A4, 134 pages, images en noir et blanc (esquisses) et couleurs (tableaux)
Pour le plaisir, une magnifique critique littéraire adressée au recueil « À travers la rosée et les nuages », de Nicolae Petrescu-Redi, et rédigée par Daniel Malbranque, poète, écrivain, animateur de la revue « La Vie Multiple« , membre du comité de rédaction d’ « Instinct Nomade » :
Perles de rosée et fleurs de nuage
« La grâce de l’enfance est la disgrâce de l’âge mûr. » regrette amèrement le grand poète italien Umberto Saba, dans ses Raccourcis (1945). Ouvrage qui ressort de l’art de l’aphorisme. Cet art pour lequel Nicolae Petrescu-Redi met en œuvre toute sa grâce reconnue de poète. C’est ainsi que nous devons saluer son dernier recueil intitulé A travers la rosée et les nuages ( éd. Constellations, 2022). L’aphorisme a cette vertu de suspendre la pensée dans une éternité de l’instant. Et lorsque celle-ci s’exerce autour du thème de l’enfance, toute la magie d’un temps, où le rossignol de l’arbre généalogique gazouille, éblouit le moindre mot. Nicolae, les enfants s’interpellent par leur prénom, excelle à lever ainsi l’imagination jusqu’au conte de l’écho.
Par étymologie, l’aphorisme est ce qui définit, ce qui délimite. Le tour de force de Petrescu-Redi est au contraire de nous propulser hors des limites. La littérature n’est pas assez vaste pour contenir l’émoi, la justesse et la beauté d’une seule de ses splendides assertions. A chaque phrase il atteint l’Eden de la poésie. N’est-ce pas ce qu’il semble dire lorsqu’ il affirme que « la plume du perroquet est belle jusqu’à ce que vous la trempiez dans l’encre » ?
Nous revenons à l’enfance omniprésente dans ce court recueil, magnifiquement traduit par Amalia Achard. L’auteur sait ce qu’il doit à cet âge paradisiaque. A travers ses rêves, son imagination, son innocence sa pureté mais aussi son sens de l’essentiel, et son esprit d’aventure, il traverse toute la panoplie des sentiments dans des formules qui percutent et en même temps nous laissent heureux de voir les portes du Possible s’ouvrir. Angélisme, pourrait-on croire ; il est vrai que « l’enfant prête ses ailes pour que nous rejoignons son ciel« . Cependant le poète n’oublie pas que « l’enfance » peut être « sans enfance« , que si « l’étoile de la mère s’est éteinte son ciel demeure« , que « le sang du soldat ne se transforme pas en eau mais en larme d’orphelin« . Il n’est pas alors anodin que le livre soit dédié entre autres aux enfants ukrainiens.
Aux aphorismes, Nicolae Petrescu-Redi ajoutent dans son recueil une quinzaine de poèmes sur le même thème des vertes années aux secrets parfois douloureux. La même grâce que dans les aphorismes nous emporte. Je retiendrai particulièrement celui consacré à Mon Père où il est dit : « enfant / mon père me réveillait / de bonne heure / et je l’aidais / à semer / des horizons« . Tout est là, en quelques mots simples suffisants à nous faire entrevoir l’amour entre un père et son fils.
Devenu adulte, Nicolae nous révèle que sous sa cape de poète il continue à porter un pantacourt. Sous la cape de Nicolae Petrescu-Redi devenu poète continue à battre un cœur d’enfant.
Daniel Malbranque, poète, écrivain, animateur de la revue littéraire
« La Vie Multiple », membre du comité de rédaction d’ « Instinct Nomade ».
Après avoir lu le recueil d’aphorismes et poésies de Nicolae Petrescu-Redi, la poétesse Marine Rose nous donne son avis – aussi délicieux que sa plume a l’habitude :
Au sein de la poésie et des aphorismes de Nicolae Petrescu-Redi on trouve la blancheur du chant de l’innocence, semblable au carillon d’une neige vue par les yeux d’un enfant, et l’obscurité du chant de l’expérience, avec une pinçante et réaliste poudre d’humour. Le jour semble appartenir à l’enfant et la nuit à l’adulte, toutefois la porte entre les deux mondes est entrouverte, ou plutôt, les deux s’épousent et se complètent. Un yin et yang poétique qui n’est pas sans rappeler le recueil de William Blake (Songs of innocence and of experience). « À travers la rosée et les nuages » évolue entre une abondante douceur et une lucidité aiguisée, mais jamais carencée en tendresse et en empathie. Tout est fait pour que chaque génération s’y retrouve et s’y émerveille, même au cœur d’une nostalgie – car il ne fait aucun doute que pour l’auteur l’enfance est le sublime.
« Cet ouvrage est né du désir concurrent de revoir l’image de l’intéressant art avant-gardiste accompli par le peintre Victor Brauner et de la nécessité d’organiser et de se pencher, même superficiellement, sur son œuvre variée, émiettée et répandue entre des centaines de musées, albums d’art, bibliothèques ou collections privées du monde entier. »
Plus de 150 images enrichissent ces pages afin que l’ensemble vous rapproche de ce peintre surréaliste, révolutionnaire en son temps.