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La République de la Croix
Thierry Rollet
Et si la République française devenait une République catholique ? Si elle s’appelait un jour la République Catholique française (RCF) ?
Il fallut attendre 2050 pour que la chose soit rendue possible par l’élection du Primat des Gaules à la tête de l’État. Alors, à quoi faut-il s’attendre ? À des modifications, voire des suppressions de lois,
bien entendu, comme celle de 1905 qui séparait l’Église et l’État…
Mais, peut-être aussi, à un régime plus fraternel, qui inscrira en tête de ses préoccupations la lutte obstinée contre la misère, l’exclusion, l’insécurité, et qui saura se donner les moyens de réussir un tel programme.
Le journaliste Marc-Henry Darcy apprendra le tout, dix ans plus tard, de la bouche d’un prêtre-ministre, notamment comment une telle République pouvait se révéler divisée par ses meilleurs principes.
Comment ? Tel est le sujet de ce récit.
Format 145×205 mm, 142 pages.
Markela – chronique
Sur lelitteraire.com, Jean-Paul Gavard-Perret publie cette belle chronique sur le roman de Thanas Medi, Markela.
« Après Le dernier mot de Sokrat Buba inspiré des légendes balkaniques, Thanas Medi quitte le roman des rêves (enfin presque…) pour celui du réel. Et nous voici ramenés aux tristes jours (il faut plutôt parler d’années) au cœur de l’Albanie communiste. L’auteur y insère comme dans sa première fiction une histoire d’amour. Mais plus que jamais, elle finit mal et son rayon de destruction va atteindre trois victimes.
Le lecteur est transporté dans un monde où la dictature des communistes avance masquée sous la couverture d’un marxisme qui s’affiche comme la solution idéale. Pour parvenir à ses fins, le régime maintient le peuple dans un asservissement idéologique. Il ne pense plus et vit sous le règne de la terreur et de l’anéantissement. La police politique toute-puissante condamne coupables et non coupables.
Nous retrouvons un monde qu’Orwell et le Kafka du Procès avaient déjà ouvert. Mais ici la version balkanique n’a rien à envier à leurs pays imaginaires. D’autant qu’ici il ne baigne plus au sein de la fiction mais dans une réalité où chacun vit dans la peur de l’autre et de soi-même. En effet, les êtres s’espionnent les uns les autres et toutes les manipulations et trahisons surgissent au cœur même des familles. Dès lors, il est facile de comprendre que l’amour mène à la ruine.
Tel est donc le destin grevé de bien plus que d’incertitudes de celle qui, très vite, ne peut non seulement rien attendre de sa vie mais ne peut même pas rêver. L’auteur lui manifeste une compassion particulière. Ses tourments retiennent autant — et parce que son histoire en est indissociable — que les vicissitudes de pays. Les dangers planent sur toute relation sentimentale et cela devient une histoire dramatique comme il y en a tant eu, là où il est impossible d’échapper au regard des autres et à leur vindicte.
Qui plus est, tout amoureuse ou amoureux devient citoyen de deuxième zone et une sorte de chair étrangère à celles et ceux qui sont devenus des loups pour les autres et où la discipline du parti et de son pouvoir s’impose dans l’absolu. Tout le monde, résigné et soumis, est condamné à disparaître et si possible sans laisser de trace.
Jean-Paul Gavard-Perret
https://www.lelitteraire.com/?p=97389
Markela
Thanas Medi
Dans l’Albanie communiste, dans un environnement orwellien, naît une histoire d’amour impossible qui touche trois victimes. Mais le bouleversant roman Markela est bien plus que cela. Le talentueux conteur Thanas Medi parvient à dépeindre fidèlement l’affreux régime dictatorial et l’une des idéologies les plus abominables : le marxisme-léninisme interprété et odieusement remanié par les communistes, ainsi que le portrait d’une population endoctrinée jusqu’à l’oubli de soi et maintenue sous la terreur par la menace de la punition et de l’anéantissement, par une police politique toute-puissante qui condamne coupables et non coupables. Omniprésente, la peur de l’œil invisible mais vigilent, la peur de son prochain et de soi-même, se niche dans chaque être, de sorte que chacun espionne chacun et que tout le monde dénonce tout le monde, la trahison manipulant jusqu’au sein d’une même famille.
La beauté sans pareil de Markela – « ennemie du peuple » et condamnée comme telle par le régime – exilée dans la petite ville de Rovina, réveille dans l’âme des habitants des sentiments depuis longtemps oubliés et l’envie d’un bonheur interdit. Néanmoins, il n’est pas évident d’écouter son cœur lorsque celui-ci ne connait ni la liberté ni la vie normale, mais uniquement la résignation et la soumission.
Format 145 x 205 mm, 336 pages N&B.
En vers et cris
Jean-Pierre Paulhac
De grandes voix de notre histoire littéraire, telles, par exemple, celles d’Agrippé d’Aubigné et de Victor Hugo, ont fait résonner leurs rimes comme des coups de canon tonitruants, mais toujours en exaltant, en magnifiant l’art poétique qui, sous leur plume, jamais n’est devenu ni discours ni slogan.
Même s’il est un cri, un vers doit rester ce qu’il est : une fleur verbale qui épanouit ses pétales de mots sous le soleil entêté d’un rêve de beauté.
À vous de voir, amis lecteurs, si ce modeste recueil mérite d’en être une nouvelle et respectueuse illustration.
L’auteur
Format 145 x 205 mm, 104 pages N&B.