Ève des temps futurs

Josselyne Chourry

Quand l’imaginaire, tel un monde parallèle qui vient interroger notre quotidien, repense et conscientise notre humanité jusqu’au plus profond d’elle-même, il se pare de la subtilité des mots pour encenser la poésie.
Chez Josselyne, la poésie se fait femme offerte à la conviction exacerbée de lendemains qui se construisent ici et maintenant. Eve la vivifiante, Eve revisitée et élargie à la dimension de l’univers, nous interpelle et nous prend par la main pour faire le chemin ensemble, en quête de Paix et d’Amour.

Evohé ! Evohé !

Note de lecture de Josselyne Chourry

« Chère Carmen, je viens de lire votre recueil « Evohé ! Evohé ! » et je me suis promenée dans vos poèmes comme dans une forêt (de mots) dans laquelle j’ai humé toutes les senteurs de votre inspiration. Votre écriture poétique a la légèreté d’une plume et la grâce d’une fleur. Tantôt fluides et presqu’aquatiques, vos poèmes savent aussi refléter des rayons de lumières à travers la frondaison de vos phrases ou s’ancrer dans la matière des mots. Vous écrivez au rythme d’un battement de cœur sidéral et vous lire est une offrande d’espérance. J’ai lu jour après jour vos poèmes à haute voix dans mon salon, car c’est ainsi que je goûte véritablement la musique des mots. Je tiens à vous dire que vous m’avez envoûté avec votre fabuleuse verve poétique. Il y a bien longtemps que je n’avais pas lu de telles poésies : celles qui émanent du tréfonds de l’âme. Merci. »

Josselyne Chourry

La chute de soi

Dimitrie Grama

La poésie de Dimitrie Grama est une jubilation continue sur les thèmes de la récupération du temps et de l’espace, alliant la mélancolie de la perte de l’univers infantile au verbe raffiné d’une réalité poétique bien ficelée. Il convient de remarquer l’effet lyrique résultant de l’énormité des images en contraste avec les objets qui les provoquent et qui insinuent la candeur d’un grand enfant, la naïveté d’une âme qui a
gardé sa fraîcheur malgré les expériences de la vie profane.
La poésie de Dimitrie Grama met sur la page « une dialectique » du silence et de la parole qui dépasse le caractère explicatif du détail biographique. L’approche poétique propose une redécouverte du réel,
pas nécessairement par célébration, mais plutôt par interrogation.


Adrian ALUI GHEORGHE

Bouche de Nuit & Lit de cendres au sein de diamant

Marine Rose

Que trouve-t-on dans ce recueil de Marine Rose ?
Tout d’abord le reflet d’une âme limpide connectée au côté charmant de l’être et du monde, qui extrait le délicieux, le surprenant et une bonne dose d’originalité des mots qu’elle choisit avec grâce : « Je les ai cherchés partout / ces mots qui viennent de l’âme / le flot subtil de leurs charmes », et à travers lesquels on aperçoit le cœur spacieux et bienveillant de la poétesse.
Une évidence aussi : elle a cette incroyable force d’outrepasser le sombre et de croire en l’aura lumineuse de l’humain nous donnant l’envie de nous identifier, d’incarner ce personnage presque divin qu’elle ose espérer malgré toute l’imperfection qui l’endommage. Néanmoins elle n’ignore pas les intempéries du monde actuel et songe à ce lieu fortifié censé être l’abri impénétrable au mal où l’on pourrait se sauver « de fausses promesses / de moqueries / d’appâts » : « âme d’enfant… merveille malléable / trouve ailleurs le déploiement de tes ailes en maestria / protège-toi du néant infiniment recyclable » – est le conseil d’une mère à son enfant et à la jeune génération toute entière.
L’amour, « éternel champ de possibles et de beauté », est un leitmotiv des vers de Marine. Un amour qu’elle partage sans retenu cherchant à « causer » du bonheur, comme si le sien propre se nourrissait du don. « Amour étends Tes ailes sur mon âme / et je verrai les mages de la flamme !»


Amalia Achard

Pro Loques

Jean-Paul Gavard-Perret

Mémoire écarquillée, mensonge éhonté et vérité plénière, étouffement de lumière, bégaiement du ciel et de la terre, cerceau cloué aux hanches de l’enfance, ventres et cœurs désirés, etc. créent un rire qui berce les ombres. Preuve que les histoires faussement mythologiques forment un monde jamais clos. Il suffit que ce ne soit plus l’auteur lui-même mais le plus souvent la femme qui devienne scaphandrière en son cerveau. L’homme restera le « tu » de son « je » qui le tue mais d’une petite mort. Voltigent les corps,
jambes vacillent : et par fragments se transforme le plein en vide. L’inverse est vrai aussi.