Évohé ! Évohé ! – 2

Note de lecture de Raynald Boucher

Les mots fleuris à l’espoir, de Carmen, dans son magnifique recueil de poésie, Évohé! Évohé!, nous transportent bien au-delà de la brume du temps. Ils nous permettent de transcender l’espace confiné de l’abrutissement sonore de nos cités froides et bétonnées, et là, en un voyage merveilleux, presque tout près, en soi, dans le cœur et l’essence même de la nature, de retrouver l’éclat lumineux de notre mère terre. Nous y voyons presque naître la beauté évanescente qui ne demande essentiellement qu’à s’exprimer, qu’à s’inspirer du souffle créateur de la vie qui est, qui bat, qui va et qui s’en va pour revenir l’instant d’après…

Sa poésie est fluide, riche, sensible, tendre, et surtout gourmande du plaisir d’être réellement vivant. Vivre pleinement bien ancré dans la chair du vivant sous toutes ses formes, de le voir s’épanouir sous nos regards avides. Comme le chant du vent qui se lève à l’aurore, elle nous emporte dans son rêve éveillé, à l’intérieur même de sa boule de verre, avec une harmonie renouvelée par les beautés du monde, de son monde, de son coin de pays, qu’elle aime tant partager. Ses mots sont une recherche exhaustive de la beauté du monde. Ils savent s’étonner de la moindre parcelle de vie en cette nature si belle et foisonnante, et si essentielle et variée pour elle! J’ai bu, à ses poèmes comme si j’habitais le ciel de ses rêves, jusqu’à humer les parfums de fraîcheur de son jardin et goûter aux essences de la terre qui a porté ses pas !

Évohé Évohé est une musique douce à l’oreille, si chaude des couleurs translucides des aquarelles du temps qui passe au travers de la dentelle tissée serrée de l’amour de la vie, de l’humain et de la nature qui me semble l’habiter!

Raynald Boucher